Thread by @LilleInsurgee

🔴 RÉPRESSION DU MOUVEMENT LYCÉEN

- Communiqué de l'observatoire lillois des pratiques policières -

"L’observatoire lillois des pratiques policières condamne les violences commises sur les lycéennes et lycéens par les forces de l’ordre."

Communiqué complet dans ce Thread ⤵

Depuis plusieurs jours, les lycéennes et lycéens mobilisé.e.s contre les réformes du gouvernement Macron subissent une répression policière qu’aucune justification ne saurait excuser.

L’observatoire a pu constater, par l’intermédiaire d’observateurs et d’observatrices dans les cortèges lycéens mais aussi par le recoupement de témoignages de lycéen.e.s, d’enseignant.e.s et de parents d’élèves de nombreuses violences commises par les forces de l’ordre...

...devant plusieurs lycées de la Métropole (Lille et Roubaix notamment).

L’observatoire dénonce tout particulièrement :

🔸 L’usage extrêmement massif et démesuré de gaz lacrymogènes dans des espaces parfois dangereux en raison de la circulation automobile ;

➡ Le lundi 9 décembre, des grenades lacrymogènes ont été tirées sans sommation sur des lycéennes et lycéens stationnant devant le lycée Fénelon. Des violences nombreuses nous ont également été rapportées.

➡ Pour la seule journée du mardi 10 décembre :
- Devant le lycée Pasteur à 11h : envirozn 15 grenades lacrymogènes ont été tirées au Cougarsur un carrefour dangereux semant la panique dans le cortège lycéen suite à des sommations particulièrement inaudibles.

- A proximité de Valentine Labbé à 12h45 : tirs de lacrymogènes à l’aveugle à proximité d’un boulevard à très grande densité de circulation.

🔸 Un nombre d’interpellations sans précédent, pour certaines particulièrement
violentes ;

➡ On dénombre plusieurs dizaines d’interpellations depuis lundi 9 décembre dont la plupart ont abouti à des gardes-à-vue de mineur.e.s.

Pourtant, peu d’entre elles ont donné lieu à des poursuites judiciaires. Le jeudi 12 décembre, sur six garde-à-vue portées à notre connaissance, aucune n’a abouti à une poursuite judiciaire. La garde-à-vue semble une nouvelle fois utilisée comme un instrument de dissuasion.

➡ Les brigades spécialisées dans l’interpellation ont fait usage de technique de plaquage au sol et de strangulation. A Beaupré, un lycéen aurait été traîné par les cheveux et maintenu au sol pendant une vingtaine de minutes selon plusieurs témoignages.

L’observatoire rappelle que l’emploi de la force est strictement encadré par les principes de légitimité, de nécessité et de proportionnalité. Leur non-respect rend coupables les forces de l’ordre de traitements cruels, inhumains ou dégradants au sens du droit international.

L’OLPP demande à ce que des sanctions disciplinaires et judiciaires soient prises à l’encontre des policiers coupables de violences.

De la même manière, l’OLPP s’inquiète de l’arrestation sans raison de deux étudiants de l’Université de Lille et l’École supérieure de journalisme de Lille, dont le seul tort semble d’avoir pris des photos des forces de l’ordre.

Il se joint à la protestation émise par le Syndicat national des journalistes. Il rappelle que la prise de vue des forces de l’ordre sur la voie publique est légale et ne doit pas faire l’objet d’intimidation ou de répression par des détournements de procédure.

L’observatoire des pratiques policières condamne avec la plus grande fermeté une répression ciblée des lycéen.e.s dont le seul objectif est de les empêcher de participer au mouvement social en cours alors qu’ils et elles en sont les premiers et les premières concerné.e.s.

L’Observatoire lillois des pratiques policières.

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ℹ Vous pouvez envoyer photos et vidéos prises en manifestations qui rendraient compte de violences policières à l’adresse suivante : [e-mail]

Co-signataire :

Sud éducation 59
FSU 59/62
Union syndicale solidaires Nord
Ligue des droits de l'Homme - Section de Lille
Syndicat des Avocats de France

@sudcd59 @LDH_Fr @syndicatavocats @snesdelille @PresseFSU