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1/n Thread. Réponse illustrée aux questions du Quizz et quelques notions sur l'épidémie mondiale d'obésité et la transition nutritionnelle.
2/n Mais d'abord, comprendre, à partir de la courbe de distribution de la glycémie dans la population américaine, pourquoi déplacer le seuil de glycémie à jeun permettant de définir un risque, augmente énormément la population cible. 
3/n Extraits de mon petit mémoire sur le sujet. L'obésité est, parmi 4 facteurs de risque, le seul qui est en augmentation constante dns le monde. La + grande % de personnes en surpoids et obèses se trouve dns les pays à haut revenu, mais le + gd nombre se trouve dns ls autres.
4/n Or, nous avons vu qu'obésité et diabète de type 2 sont liés, environ 90% des diabétiques de type 2 étant en surpoids ou obèses. Actuellement, l'épidémie d'obésité se stabilise dans les pays riches et se développe rapidement dans les pays pauvres.
5/n La plus grande proportion d'adultes obèses (femmes en particulier) se trouve dans les pays du Moyen orient et en Amérique du Nord. La plus grande proportion d'enfants obèses se trouve en Amérique du Nord, où cela est devenu un problème de santé publique majeur.
6/n Le surpoids et l'obésité ont de nombrs conséquences, qui touchent tous les systèmes de l'organisme. Le surpoids et l'obésité sont eux-mêmes la conséquence d'une dégradation, quantitative et qualitative de l'alimentation et d'un déséquilibre entr apports et dépenses énergtqs
7/n Le surpoids et l'obésité favorisent un type de maladies que l'on appelle "non transmissibles" par opposition aux maladies infectieuses, qui sont la cause majoritaire des décès dans le monde, et qui sont des maladies dégénératives. Elles se développent dans la durée...
8/n ... avant de se manifester cliniquement. Alors que l'indice de masse corporel a tendance à augmenter avec l'âge, voire apparaître un surpoids chez des personnes de plus en plus jeunes, est annonciateur d'une dégradation précoce de la santé des populations
9/n Lors de la deuxième moitié du vingtième siècle notre activité physique, qu'on peut appeler "contrainte" car elle était due à la nécessité, a beaucoup diminué avc le développent des villes et des moyens de transport dits "passifs". Elle est passée en qq décennies de 8h à 1h/j
10/n Cette évolution s'est aggravée récemment en raison de la multiplication des écrans (5,5 par foyer en moyenne) qui favorisent la sédentarité. Les écrans ne se remplacent pas mais le temps passé devant ls écrans a tendance à se cumuler.
11/n Le temps passé devant un écran est considéré comme une valeur approchée de la sédentarité dans les pays développés.
12/n Pire encore, les spécialistes en marketing ont vite repéré la faille àsavoir des enfants laissés seuls devant des tablettes connectées, et ont développé le marketing pour enfants promouvant des aliments denses en calories et sans intérêt nutritionnel.
13/n Devant la diminution de l'activité physique, et donc des besoins en énergie, l'enjeu est donc de faire entrer tous les nutriments dont l'organisme a besoin pour rester en bonne santé dans une plus petite portion de nourriture.
14/n Dans le même temps est intervenue la transition nutritionnelle: la majorité de la population ds pays riches ayant progressivement accès à une alimentation + diversifiée, mais aussi plus dense en calories et paradoxalement plus pauvre en nutriments, car transformée.
15/n L'alimentation industrielle n'a pas que des défauts, puisqu'elle a permis la réduction du prix/kcal. La transition nutritionnelle commence, dans chaque pays par les classes favorisées. Le développement du surpoids et de l'obésité la suit à la trace.
16/n Comme je le disais, après plusieurs décennies d'évolution, le développement de l'obésité est moins rapide dans les pays riches globalement, mais au prix du développement d'importantes inégalités
17/n Des réponses aux Quizz avec commentaires et illustrations. La région où l'on rencontre la plus forte mortalité attribuable au diabète (standardisée et non brute, c'était une erreur) est la région de méditerranée orientale. La majorité avait tort.
18/n J'ai fait une erreur sur la question 20 donc je n'y réponds pas. Mais voici un tableau intéressant de l'OMS montrant la contribution relative de chaque région au nombre global de diabétiques et la rapidité d'évolution de l'épidémie.
19/n La question sur la définition des sucres (ou glucides simples polyols exclus) était intéressante à plusieurs titres. Il y a en effet, une différence dans la définition dans la mesure où l'OMS émet des recommandations sur les sucres libres.
20/n L'ANSES s'entête à parler des sucres totaux, incluant les sucres du lait (lactose), des fruits, des légumes, ce qui est suspect et source de confusion. Et qui aboutit à mettre sur un pied d'égalité le Coca et les fruits, par exemple.
21/n En ce qui concerne les seuils fixés par l'OMS pour les sucres libres, il y en a deux. Ils sont définis en % de l'apport énergétique total. On retiendra 10%.
22/n Réponses à la question précédente
23/n Pour une femme d'un pays comme la France, qui dépense en moyenne 2000 à 2200 kcal/jour (cela varie bien-sûr) cela représente 200 kcal soit 10 morceaux (X20 kcal) de sucre.
24/n Pour un jeune enfant le calcul rapide est de compter 1000 kcal pour 10 kg +50 kcal par kg supplémentaire. Donc 1250 kcal, cela représente environs 5 à 6 morceaux de sucre.
25/n Avec l'offre alimentaire actuelle cela est difficile à atteindre, à moins d'un contrôle pointilleux voire maniaque .
26/n A propos de la catégorie d'aliments qui apporte environ 30% des sucres libres aux enfants , il s'agit bien des boissons sucrées. C'est une catégorie qu'il faut distinguer car ce sont des sucres facilement absorbés et qui ne provoquent pas de sensation de satiété.
27/n C'est un apport en sucre et calories considérable et inutile, et ce n'est que depuis 2018 que le HCSP a présenté des repères nutritionnels conseillant de diminuer la consommation de jus de fruits.
28/n Il est peu fait mention du fait que si les objectifs sont de réduire les sucres libres en dessous de 10% des apports énergétiques totaux, les enfants sont beaucoup plus éloignés de cet objectif que les adultes, puisqu'ils consomment autant de sucre que les adultes.
28/n Il est peu fait mention également, de ce que les apports protéiques chez le jeune enfant sont beaucoup trop élevés, et que c'est un facteur contributif au risque de surpoids et d'obésité. one.be/uploads/tx_ttp…
29/n Pour finir, je reviens sur cette étude de Gardner publiée dans le JAMA, qui montre que consommer des aliments peu ou pas transformés , sans restriction calorique, permet de perdre du poids indépendamment de la proportion de glucides ou d'acides gras jamanetwork.com/journals/jama/…
