Thread by @BakaMichiyo

Aujourd'hui, petit thread sur l'après guerre sur l’électrification, on va voir la poursuite des électrifications en 1500V et le retour du courant alternatif !
Au Progamme, Paris-Lyon, Höllental et Savoie
#SNCF #Train #Retrotech #AnecdoteFerro #electrique

Commençons par l’électrification 1500V, on a d'abord une extension du 1500V entre Sète et Nîmes, ainsi qu'une partie de la grande ceinture sud autour de Paris, afin de permettre les interconnexion entre les gares parisiennes déjà électrifiés.

La SNCF reçoit aussi quelque protos pour tester des nouveaux modèle, notamment une BBB 6002 en 1948, sensée moins fatiguer la voie avec ses 3 boggies de 2 essieux. C'est une configuration assez rare en France, bien plus courante en Italie ou au Japon par exemple ^^

La BBB6002 sera radiée en 1967.
Alsthom arrive aussi avec 2 proto de CC, les CC7001 et CC7002 en 1949. Conçu pour remplacer le modèle 2D2, elles aboutiront sur le modèle de série CC7100, et les protos seront utilisées comme des machines de séries.

Mais le gros projet 1500V d'après guerre, c'est l'électrification en 1500V de Paris-Lyon. Le projet préparé par le PLM dans les années 30 par des études, il est approuvé en 1944 et les travaux commence en 1946, inauguré par section entre 1949 et 1954.

On en profite aussi pour relier l'enclave de la maurienne à Culoz. Je vous met un détail sur la partie lyonnaise et en ile de France, vu qu'on a 2 lignes de chaque coté de la seine entre Villeneuve-saint-george et Montereau-Fault-Yonne

Pour tracter les trains sur Paris6Lyon, au final la SNCF au lieu de prendre des BBB, prend des modèles fiabilisé, les ultimes représentantes en France des 2D2 et des BB midi, à savoir les 2D2 9100 et BB 8100.

On a donc 172 BB 8100 puisque qu'elle sont plus apte a assurer tout type de service, et 35 2D2 9100. Mais on a aussi 43 CC7100 qui arrivent, dérivé des CC 7001 et CC7002. Les CC 7100 sont donc des machines de vitesse à adhérence totale, au contraire des 2D2

L’électrification s'arretant à Lyon, cela impose au train Paris-Marseille à changer de motrice à Lyon pour reprendre un locomotive à Vapeur.
L’électrification se poursuivra, mais abordons maintenant la partie alternative du thread. Et on va commencer par la ligne du Höllental.

Ce chemin de fer du Höllental, relie Freiburg-im-Breisgau à Titisee en Allemagne, en forêt noire. S'y rajoute un embranchement reliant Seebrugg. Elle a des rampes forte qui impose de la crémaillère au début. En 1936, la Deutsche Reichsbahn y essaye le 20Kv 50Hz.

Car le 16 2/3Hz, imposait des lignes et centrales spécialisés, le 50Hz. La crémaillère est démontés, et la DR y teste 4 modèles différent de locomotives avec 4 technique différentes. En 1945, la ligne étant en zone d'occupation Française, la SNCF peut y tester ce que ça donne.

la E244 01 teste le redressement par vapeur de mercure contrôlé, donc est un peu l’ancêtre des locomotive à électronique de puissance par thyristor. Elle avait donc des moteur à courant continu.
Ah, dès 1960, la ligne du Höllental repasse au 16 2/3Hz.

Au final, des convertisseur fiable de fréquence arrivant à la même période, le 50Hz en ferro ne serra pas plus développé en Allemagne. Deuxième modèle, la E244 11, a des redresseur par vapeur de mercure non contrôlé.

Ensuite, les E244 21 et 22 (la 22 étant construite après guerre avec une autre locomotive endommagée). Elle utilises des moteurs directs qui fonctionne en 50Hz, des moteurs complexe. Elle seront utilisé en Savoie pour des essais là bas jusqu'en 1948-1951.

Enfin, dernier modèle, la E244 31 qui essaye des moteurs asynchrone monophasé. Il semble que la 01 est parti à la casse en 1960, la 21 sert de loco bi-féquence bi-tension. sous le nom E344 01. Les 22 et 11 ont été converti en 16 2/3 et la 31 en pièce de musée.

La SNCF décide d'utiliser la ligne Aix-les bains- Annecy- La roche sur foron pour tester le 50Hz. Vu que la gare d'ex est en 1500V, il est conseillé au locomotive d’être capable de rouler aussi sur continu. On y teste aussi des automotrice.

Le premier modèle livré est par Oerlikon, dérivé d'un modèle suisse. Il arrive en 1950, est testé un peu aussi sur le Höllental. L'essai du modèle sera concluant, puisque la SNCF en commande 9 autres. Le modèle sera retiré du service en 1980, mais il est préservé par l'APMFS.

Le modèle fonctionne avec des moteurs direct à 50Hz. Pour rouler en 1500V, elle embarque un groupe tournant qui converti le continu en alternatif. Aussi, ces locomotives font revoir à la SNCF son système de numération des locomotive électriques.

En effet, la CC 6051, deviens 200001 en 1953. Car on numérote dans la tranche 0 à 9999 les locomotives continues pur, de 10000 à 19999 les monophasées pur, les 20000 à 29999 les bi-tensions, les 30000 pour les tri-tensions et 40000 pour les quadra-tensions.

Les 9 modèles de séries dérivé de la CC20001, ex-CC 6051 sont numéroté dans la tranche CC25000. Voici aussi une photo du modèle suisse qui a inspiré la CC20001, une Ae 6/6. Elle reste une série à part, la SNCF n'en recommandera pas plus.

Autre modèle, la CC 6052, construite par Alsthom. Livrée en 1952, elle est dérivé pour ses forme des CC 7001-7002, et essaye des moteurs direct en 50Hz. Renommée entre temps en CC 20002, elle déçoit, et n'est plus utilisée en 1968.

Comme la 20001, elle a un groupe tournant pour fonctionner en continu.
En 1971, elle est dé-motorisée et sert de support à des hacheurs pour alimenter les moteurs de la BB9252 attelée en permanence à elle. Dès les essais fini en 1972, elle est envoyée à la ferraille.

Dernier modèle commandé et testé par la SNCF, la BBB 6053, livrée en 1955 par le groupement MTE (Schneider et forge et atelier du Creusot). Elle est donc directement nommée BBB 20003. Elle fonctionne avec un groupe tournant avec un moteur alternatif entrainant 3 génératrices.

Pour le continu, elle utilises ses génératrices en survolteur-dévolteur pour faire varier la tension de ses moteurs de traction continu. Au final elle sera la moins convaincante des 3, transformée dès 1963 en continue pure, resort d'usine en 1965, et est radié en 1968.

Mais la plus incroyable des proto savoie, c'est la BB8051, livrée en 1951. La SNCF ne l'as pas commandé, c'est juste Alsthom qui test un procédé différent par rapport à sa CC 6052. Basée sur un modèle dérivé de BB midi destiné au Pays-Bas, on garde ses moteur continus.

Sur cette BB, Alsthom monte aussi un transfo, mais pour transformer l’alternatif en continu, des redresseurs à vapeur de mercure. Elle donnera pleinement satisfaction, et sera upgradé ! Les redresseur à vapeur de mercure devenant des excitrons en 1958 (une amélioration)

Notez qu'en 1953, elle reçoit le nom de BB 10001, étant pour le moment une monophasée pure.
Mais les Excitrons restant des redresseur à mercure, en 1964 elle reçoit des redresseurs au silicium (des diodes quoi) .

La même année elle reçoit un équipement continue pour manœuvrer à aix les bains. Devenue Bi-tension, elle devient la BB20006. Elle sera radiée en 1971, mais aura montrée la voie à suivre pour les motrice monophasée.

Au niveau automotrice, la SNCF en essaye 5. 2 sont des conversion par moteur direct de Z4100 du PO, et renuméroté Z9051 et Z9052. Pas convaincante, dès 1963 et 1965 elle sont retiré du service. La Z9051 reprend du service en continu, la Z9052 sera radiée en 1968.

Les 2 suivantes, Z9053 et Z9054, sont des automotrices allemandes ex 16 2/3Hz, convertie au 50Hz par moteur direct. Une a fait des essais sur le Höllental. Normalement prévu d'origine pour rouler accouplées en permanences, la SNCF les modifies pour les rendre indépendantes.

Suite à des pannes de refroidissement récurrentes, elles sont envoyée à Charleroi en Belgique pour réparation. La Z9053 reviens en 1953, et la 9054 en 1955 du séjour belge. En 1960 elle sont renumérotées Z6001 et Z6002. Elle sont radiée respectivement en 1967 et 1970.

Enfin la dernière, sera la plus convaincante. Il s'agit d'une standard de la banlieue St Lazare, dont on a parlé rapidement précédemment. Elle arrive en Savoie en 1951. Niveau technique, on a monté un transfo, on redresse puis on alimente l'équipement rhéostatique d'origine.

Elle a d'abord des redresseur Ignitrons à vapeur de mercure américains, puis d'autres français en 1952. Puis elle passa aux semi-conducteur avec diodes au germanium, puis silicium, et enfin thyristor en 1958. Elle termina sa carrière en 1973 et était considéré la plus fiables.

Il semble enfin que même si n'as jamais été utilisée, elle aurait pu toujours circulé sous 750V 3eme rail. Soit Bi-tension 25Kv 50Hz/ 750V 3eme rail.
Donc, finalement, elle aurait été l’ancêtre du MI88 qui n'as jamais existé. (ici :

https://twitter.com/BakaMichiyo/status/1212895235547783168

)

Voila. Ah oui, petite précision sur ce labo de Savoie. La tension était d'abord de 20Kv 50Hz, comme la ligne du Höllental. C'est que en 1953, qu'on a décider de monter à 25Kv 50Hz, en modifiant les transfo des machines déjà existantes.

Ah et pourquoi on a essayer ce 50Hz au lieu du 1500V continu : le 1500V continu impose de lourd investissement dans les installations fixe : sous station, caténaires lourdes. En utilisant du 50Hz, on espérait faire des économie dans les installations.

Ce qui sera au final assez démontré, le fait d'utiliser une haute tension et un simple transformateur en sous station étant plus économique. D'ailleurs EDF fut aussi intéressé par les essais, car cela permettait de tester de sont coté les décalages de phase important.

Sources :
archivchemindefer.free.fr/electrificatio…
apmfs.fr/monoindex.html
fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lec…

Livres : Historail N°45 sur Fernand Nouvion.
C'est un peu celui qui a poussé le 50Hz en France.

carte :
framacarte.org/m/64436/

Photo : Ampfs, forum divers et recherche internet.

Le train nostalgie N°15 pour la Z9055, la Standard partie en Savoie.
Correspondances : hors série N°2
Le train nostalgie N°15 pour la Z9055, la Standard partie en savoie.