La #COVID2019 s'installe tranquillement en France métropolitaine. Faut-il paniquer ? Que faire au quotidien ?
Petit thread pour revenir sur ce qui me parait essentiel aujourd'hui 🔽
Petit thread pour revenir sur ce qui me parait essentiel aujourd'hui 🔽
Deux hashtags anglophones résument bien l'état d'esprit que j'essaye d'adopter : #FactsNotFear et #PrepareNotPanic.
Pour ça, règle 1 : faire le tri dans la multitude d'informations et bloquer tous les canaux non fiables. Les trucs importants arriveront par les autres.
Pour ça, règle 1 : faire le tri dans la multitude d'informations et bloquer tous les canaux non fiables. Les trucs importants arriveront par les autres.
Règle 2 : ne pas perdre de temps à tergiverser sur tous les chiffres qu'on voit passer (R0, taux de létalité, nombre de décès potentiels en France...). Il ne s'agit que d'estimations, fortement influencées par de nombreux paramètres qui passent leur temps à changer.
Alors qu'au fond, quelles que soient les valeurs exactes, la situation est la même : ce virus ne va pas tuer tout le monde (inutile de paniquer) mais il va quand même tuer des gens (il faut agir pour minimiser ce chiffre).
Règle 3 : ne pas non plus épiloguer sur les mesures prises ou non prises par le gouvernement. Je n'ai pas d'emprise là-dessus et vous non plus, vraisemblablement. Donc je préfère me concentrer sur ce que je peux faire à mon échelle.
Globalement, j'applique les règles dont j'avais déjà parlé le 24 février :
Je me lave les mains souvent, je tousse dans mon coude, j'essaye de me retenir de me toucher le visage quand j'ai les mains sales...
Je me lave les mains souvent, je tousse dans mon coude, j'essaye de me retenir de me toucher le visage quand j'ai les mains sales...
Et je fais doucement des stocks de nourriture non périssable pour remplir mes placards sans vider les rayons. Maintenant, en plus, j'essaye d'augmenter progressivement mon niveau de vigilance quand je sors de chez moi (je n'habite pas dans un cluster, j'anticipe sans paniquer).
Pourquoi faire attention à ce virus alors que je ne fais pas partie de la population qui risque des complications ?
Un peu par égoïsme (une grosse semaine de fièvre, ça reste désagréable... et la probabilité d'avoir des complications n'est jamais nulle), beaucoup par altruisme.
Un peu par égoïsme (une grosse semaine de fièvre, ça reste désagréable... et la probabilité d'avoir des complications n'est jamais nulle), beaucoup par altruisme.
Le message important du thread est ici : la gestion d'une épidémie est une responsabilité collective.
Si je suis malade tant pis pour moi, mais aussi pour toutes les personnes à qui je transmettrais le virus. Qui peuvent être plus à risque que moi.
Si je suis malade tant pis pour moi, mais aussi pour toutes les personnes à qui je transmettrais le virus. Qui peuvent être plus à risque que moi.
Si vous pensez que l'impact de chacun est minime, c'est sans doute que vous n'avez pas encore vu cette courbe.
Source :
Thread avec d'autres représentations : (+ crédits des auteurs)
Source :
Thread avec d'autres représentations : (+ crédits des auteurs)
Ce qui m'inquiète le plus à propos du #SARSCoV2 ce n'est pas qu'il puisse tuer, c'est qu'il nécessite des hospitalisation très fréquentes (un patient diagnostiqué sur cinq, d'après plus de 44000 cas de cette cohorte : weekly.chinacdc.cn/en/article/id/…). C'est beaucoup.
Aujourd'hui la France est encore en épidémie de grippe, donc les lits des hôpitaux dont pourraient avoir besoin les personnes atteintes de #COVID19 sont déjà occupés.
Et je suppose que je ne vous apprends rien en vous disant que, globalement, nos hôpitaux sont en galère.
Et je suppose que je ne vous apprends rien en vous disant que, globalement, nos hôpitaux sont en galère.
A Wuhan des hôpitaux ont carrément été construits pour essayer de s'adapter au nombre de patients à prendre en charge. Et la mortalité là-bas a quand même été plus élevée qu'ailleurs en Chine. Par surcharge des hôpitaux.
Les info qui arrivent d'Italie vont aussi dans ce sens.
Les info qui arrivent d'Italie vont aussi dans ce sens.
Bref, chacun a un rôle à jouer pour limiter l'impact de cette épidémie : il faudra un effort collectif pour "aplatir la courbe".
C'est-à-dire se débrouiller pour ralentir autant que possible la progression du virus dans la population et éviter une surcharge des hôpitaux.
C'est-à-dire se débrouiller pour ralentir autant que possible la progression du virus dans la population et éviter une surcharge des hôpitaux.
Un autre paramètre important pour éviter que la capacité de notre système de soin ne soit dépassée, c'est de protéger les soignants !
Autrement dit de ne pas faire descendre la ligne en pointillés du gif ci-dessus.
Autrement dit de ne pas faire descendre la ligne en pointillés du gif ci-dessus.
Ça passe notamment par :
- ne pas se déplacer en cabinet médical ou aux urgences si vous avez des symptômes (la consigne actuelle est d'appeler le 15).
- ne pas priver les personnels soignants des équipements de protection dont ils ont besoin !
- ne pas se déplacer en cabinet médical ou aux urgences si vous avez des symptômes (la consigne actuelle est d'appeler le 15).
- ne pas priver les personnels soignants des équipements de protection dont ils ont besoin !
Les ressources ne sont pas infinies, avec les arrêts de production causés par les confinements en Chine elles sont même plutôt limitées.
Un stock de masques ou de gel hydroalcoolique inutile chez vous, c'est autant de moins pour les soignants. Pensez-y.
Un stock de masques ou de gel hydroalcoolique inutile chez vous, c'est autant de moins pour les soignants. Pensez-y.
Ça sera tout pour moi côté "santé publique". Promis, la prochaine fois je vous parle de virologie fondamentale.
