Thread by @CorentinSellin

1) #Trump a toujours 1 sens politique des opportunités qui est très aigu...Il commence sa journée par 1 charge contre l'enquête #Mueller, réaffirmant qu'il n'y a AUCUNE collusion avec la #Russie...ET, 10 ms plus tard...RT

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2)...#Trump fait 1 second tweet pour défier la #Russie et lui annoncer qu'elle ne pourra détourner les missiles US qui seront envoyés sur la #Syrie. Comment dès lors envisager en effet la moindre collusion...? RT

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3) Il ne faut pas oublier qu'une nouvelle frappe- qui semble imminente- en #Syrie par les Etats-Unis de #Trump donnerait 1 nouvel argument en béton au président US pour liquider #Mueller sur le thème:"Quelle collusion? Assez perdu de temps, regardez ce que j'ai fait en Syrie".

4) Et on ne peut pas dire que ce soit 1 rapprochement forcé...Très évocateur que #Trump président commence sa journée, en pleine crise internationale, par tweeter sur l'enquête #Mueller...avant d'enchaîner par la plus grosse menace jamais formulée à l'encontre de la #Russie...

5) Cependant, cette menace envers la #Russie souligne la double"contrainte"qui s'exerce sur #Trump dans ce dossier #Syrie. D'1 part, sa frappe surprise de l'an dernier après l'attaque chimique de Khan Shaykun l'oblige à frapper de nouveau sauf à se ridiculiser...MAIS...

6)...d'autre part, comment #Trump peut-il cette fois frapper SANS effet de surprise et alors que plusieurs jours ont passé, la #Russie s'étant cette fois emparée du dossier AVANT l'intervention US? (l'an dernier, sauf erreur, le veto russe à l'ONU intervient APRES la frappe US)

7) Et là, on voit bien la difficulté: la frappe des Tomahawks l'an dernier a conforté #Trump dans l'idée qu'il peut agir unilatéralement sans compte à rendre et sans rétorsion à craindre. Mais là, en"télégraphiant"(via Twitter, le progrès!) l'attaque, il change le contexte...

8)...la #Russie a cette fois eu le temps- car #Trump le lui laisse entre menaces et passage à l'acte- de définir son seuil (et ses moyens) de réponse. Mais le président US continue d'agir comme dans 1 contexte d'attaque surprise type 2017, où il n'y aurait pas de réponse possible

9) Et #CQFD (merci Donald !😉), #Trump en rajoute 1 louche sur la relation #EtatsUnis/#Russie la pire de l'histoire...ce qui sous-entend bien qu'il ne peut y avoir de collusion entre le président US et #Poutine...RT

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10) Sauf que ce dernier tweet de #Trump, où les considérations intérieures et extérieures semblent encore se mélanger, complique le dossier #Syrie. Dire"Je frapperai la #Syrie malgré la #Russie, notre relation est de toute façon la pire de l'histoire"revient à fermer toute issue

11)...comment la #Russie peut-elle recevoir le message formulé ainsi par #Trump ce matin ?
1) Je vais frapper la #Syrie et vous, Russie, n'avez pas les moyens de m'en empêcher.
2) Nous avons la pire relation de l'histoire.
3) Mais désarmez, et ça pourrait changer... #nowayout

12) Par ailleurs, la référence explicite de #Trump à la Guerre froide ajoute maladroitement de l'huile sur le feu. Dire pour 1 président US: "Notre relation est pire que durant la guerre froide" suggère que cela peut aller plus loin qu'à cette époque. Or, #Cuba1962,missiles etc.

13) La"salve" de diplomatie par tweets de #Trump rappelle aussi le contexte nouveau de la sécurité nationale US. Le président US, qui se sent"assiégé"par l'enquête Mueller- encore plus depuis la perquisition Cohen, est seul à la barre, les modérateurs (McMaster) sont partis...

14)...pour mener le dossier #Syrie, #Trump n'a plus que #Bolton, l'unilatéraliste guerrier, à ses côtés (Pompeo le nouveau secrétaire d'Etat doit préparer ses auditions au Sénat et ne peut prendre complètement son administration en mains)...

15)...et #Bolton,nouveau conseiller à la sécurité nationale, a lui entamé la purge du Conseil de Sécurité Nationale (NSC), organe suprême de décision stratégique US qu'il chapeaute. Il a déjà viré les obstacles entre lui et #Trump (Anton) et ceux jugés trop"prudents"(Bossert)...

16) M.Anton était 1 des rares penseurs du #Trump-isme qui avait théorisé l'America First. Porte-parole du conseil de sécurité nationale, #Bolton l'a viré pour son 1er jour. Bossert, ex de chez Bush, était le spécialiste de la sécurité intérieure. Viré pour le 2e jour de Bolton...

17) Bref, il faut imaginer, en pleine crise sur la #Syrie, 1 président #Trump "en toupie" devant sa TV relatant la perquisition chez son avocat #Cohen, entouré d'abord et surtout de #Bolton qui l'exalte à démontrer la force militaire US et le laisse donc tweeter à sa guise...

18) #Breaking #CQFD bis (re-merci Donald)...#Trump affirme maintenant que la relation extérieure avec la #Russie est complètement détériorée à cause des accusations faites par l'enquête #Mueller, complot démocrate...RT

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19) Pour #Trump, il n'y a donc AUCUNE barrière (mentale, juridique) entre l'enquête #Mueller sur la #Russie et le dossier #Syrie. C'est 1 continuum. Problème: ce dernier tweet du PRESIDENT US remet en cause de fait les inculpations des Russes pour ingérence par le procureur...

20) S'il y a cohérence de la doctrine #Trump énoncée par tweets sur #Russie et #Syrie (1 grand si),voici:
a) je veux l'entente avec la #Russie, même si elle ne doit pas soutenir la Syrie de l''animal Assad" que je frapperai.
b) La Russie est rendue hostile par l'enquête Mueller

21) Si on suit la logique de la série de tweets de #Trump, 3 choses semblent désormais CERTAINES: les #EtatsUnis vont frapper lourdement en #Syrie tout en cherchant l'apaisement avec la #Russie, et pour ce faire, #Trump va virer #Mueller pour pacifier la relation US/Russie...

22) #Trump impute, grâce au dossier #Syrie, 1 double péché mortel à l'enquête #Mueller: elle est infondée car frappant l'allié de la #Russie, le président US prouve qu'il n'y a pas collusion. Et elle est funeste car elle empêche tout rapprochement avec la Russie... #youredeadmeat

23) La fenêtre d'opportunité consécutive à 1 frappe militaire lourde en #Syrie serait par ailleurs idéale pour renvoyer #Mueller car #Trump pourrait profiter de l'effet de ralliement au drapeau à l'occasion de cette opération extérieure...

24) Après ce dernier tweet, sauf retournement, la question n'est plus de savoir SI #Trump va virer #Mueller mais QUAND- avant ou après la frappe en #Syrie. Et qu'y a-t-il donc dans les documents saisis chez Cohen pour le mettre dans 1 état pareil...en pleine crise internationale?

25) <Autopromo> Et pour faire le point en détail sur cette"guerre des tranchées" entre #Trump et #Mueller, j'ai eu la grande chance d'être interrogé par @nicolasberrod pour @leparisien. leparisien.fr/international/…

26) <Autopromo> J'aurai aussi le grand honneur d'intervenir sur la @RadioTeleSuisse à 18h05 puis sur @franceinfo (radio) à 19h10 pour évoquer #Trump, #Syrie et #Mueller. #staytuned