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Peter Piot
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1976 🇨🇩 découverte du virus Ebola, Peter Piot, médecin belge de 27 ans, se rend au Zaïre, où il parvient à endiguer la première poussée connue de fièvre Ebola, qui fera près de 300 morts. @Golva6 @AmbassadorIleka @EPOlengha @exxousia @elogemwandwe @central_sage
Tout commence à Anvers, en septembre 1976, avec un Thermos bleu étincelant de fabrication chinoise. Transportée en bagage à main par un passager d'un vol régulier de la compagnie belge Sabena en provenance de Kinshasa, à l'époque capitale du Zaïre (ex-Congo belge). @AlibabaRDC
la bouteille est déposée au laboratoire de microbiologie de l'Institut de médecine tropicale d'Anvers. L'une des personnes qui la réceptionnent est un jeune médecin de 27 ans, Peter Piot.
Encore Etudiant, il n'a pas écouté les conseils de ses professeurs qui, lorsqu'il a expliqué vouloir se spécialiser dans les maladies infectieuses, lui ont affirmé qu'il n'y avait pas d'avenir dans ce domaine.
Une note manuscrite d'un médecin belge exerçant au Zaïre accompagne les échantillons. Les tubes, apprend Peter Piot, contiennent le sang d'une compatriote, une sœur missionnaire décédée, pour laquelle il soupçonne un cas de fièvre jaune.
Comme son laboratoire travaillait sur les arbovirus, type de virus auquel appartient l'agent de la fièvre jaune, il nous a logiquement adressé les prélèvements, explique Peter Piot.
Lhistoire renseigne que, l'examen microscopique des cellules fait apparaître un virus géant, ressemblant à un ver.A l'époque, nous n'avions pas Google. Il a fallu aller consulter un atlas des virus en bibliothèque. On a trouvé une ressemblance avec celui de Marburg..... @BavickM
Ce dernier, responsable d'une fièvre hémorragique. @KakuleVanzwa @AdamBombole @CybelleKamba @cyrillemilandou @lusakuenoc
Selon l'histoire, en RDC, entre-temps, l'épidémie se développe, avec un taux élevé de létalité.Un élégramme de l'@OMSRDCONGO enjoignant le docteur pmPeter Piot de cesser toute recherche sur ce virus, considéré comme très dangereux. @MinSanteRDC @Sergemadika @SergeMike1 @Gkk242
Mais le docteur avait déjà envoyé un échantillon aux Centres de contrôle des maladies américain, à Atlanta, qui ont appris qu'il ne s'agissait pas du virus de Marburg.
Confronté au rêve de tout microbiologiste à découvrir un nouveau virus, le jeune chercheur se dit qu'il faudrait aller sur le terrain. Mais son laboratoire n'a pas les moyens de financer l'expédition.
Son rêve va pourtant devenir réalité : une dizaine de jours plus tard, le ministère belge des affaires étrangères et de la coopération l'appelle pour lui demander s'il peut partir dès le lendemain pour Kinshasa. @dreynders @BelgiqueRDCongo @Jmchataigner
Cette décision était politique. Une mission se rendait au Zaïre et était composée d'Américains, d'un Français Pierre Sureau de l'Institut Pasteur qui était expert pour l'OMS, d'un Sud-Africain… Il fallait un Belge. @EPOlengha @Golva6 @OvoOsha @hervemoj1 @USAmbDRC
Il était le plus jeune car beaucoup de gens plus expérimentés que lui ne voulaient pas y aller. Il a sauté sur l'occasion. Une grande inquiétude taraudait l'OMS, celle d'une épidémie s'étendant à la capitale Kinshasa, qui comptait à l'époque 3 millions d'habitants.
Après un vol de nuit, au cours duquel Peter Piot n'avait pas fermé l'œil, la mission arrive au Zaïre. La petite équipe de cinq médecins embarque à bord d'un avion militaire, un Hercules C-130, destination Bumba, une ville de 100 000 habitants au bord du fleuve Congo en Equateur.
Le Cargo transporte une Land Rover, carburant, matériel médical et des équipements de protection : masques, gants, lunettes et quelques à gaz.Quand ils les mettaient, ils tenaient à peine dix minutes avant de devoir les enlever car nous étouffions...
L'équipage militaire n'est pas enthousiasmé par l'expédition. Après 3 heures de vol, l'Hercules se pose à Bumba, mais les moteurs ne sont pas coupés. Et, au moment où les 5 passagers quittent l'avion, le pilote resté dans le cockpit avec son copilote pour éviter tout contact.
L'accueil des locaux est plus chaleureux, notamment celui du père Carlos Rommel, un prêtre catholique flamand qui rappelle à Peter Piot le Père Damien, un autre prêtre flamand, qui avait voué sa vie aux lépreux et dont le sacrifice l'a marqué. @AlibabaRDC @EPOlengha @exxousia
La vie du Père Damien racontée dans un musée proche de la maison familiale des Piot, éveillera chez l'enfant qu'il était, un intérêt pour la médecine et l'aide à autrui.
De Bumba, les hommes prennent la route. C'est la saison des pluies. Il faudra près de sept heures de Land Rover pour parcourir les 120 km qui les séparent de Yambuku, foyer de l'épidémie. @OvoOsha @SORAZIZ @Sharufa_ @DeniseNyakeru @AndyBemba @honoremvula21 @Gkk242 @leParrainRDC
C'est dans ce village qu'est installée de longue date une mission catholique dont les prêtres et les sœurs gèrent un hôpital (sans médecins), une école et une coopérative agricole. Quatre religieux sont déjà décédés. Quatre autres vont mourir.
@VidiyeTshimanga @Presidence_RDC
Entre le bâtiment des pères et celui des nonnes se trouve une maison où les missionnaires, conscients des risques de transmission de cette maladie si mystérieuse, se sont regroupés et ont établi un cordon sanitaire de fortune.
Un panneau accroché à une corde interdit le passage. « Quand il entendu les sœurs expliquer en français la situation, il reconnu l'accent de la province flamande d'où elles étaient originaires. Il sauté par-dessus la corde et s'est présenté aux sœurs en flamand.
L'équipe fraîchement débarquée prélève des échantillons de sang des malades afin de confirmer que le virus présent est le même que celui observé à Anvers. Les médecins enquêtent aussi sur son mode de transmission.

Suite dans quelques minutes.....
De même que le #COVID19 le virus se transmet d'individu à individu, Ou par l'intermédiaire d'un vecteur soit par un moustique. Les habitants des villages environnants sont interrogés. Comment évolue l'épidémie au fil des jours ?
Où se trouvaient les malades quand ils ont été infectés ? Peter Piot et ses collègues remarquent d'abord que, plus on s'éloigne de l'hôpital de la mission, moins il y a de cas. @MinSanteRDC @PrimatureRDC @Presidence_RDC @MTamfum @erikoasakura @EteniLongondo @leParrainRDC
De même, la grande majorité des malades sont des adultes. Ce qui va contre l'hypothèse d'une infection transmise par un moustique, qui n'aurait évidemment pas épargné les enfants. En revanche, les médecins notent une prédominance de cas féminins.....
en particulier dans la tranche des 20-30 ans, où les femmes sont 50% plus nombreuses que les hommes à être touchées. L’idée que le phénomène soit lié d’une manière ou d’une autre à la reproduction (grossesse, accouchement) est tentante. @MimieMuninda @FakamionKamion @CybelleKamba
Mais beaucoup de ces femmes ont été vues dans les consultations CPN. Une sœur raconte alors que les patientes qui s'y présentent reçoivent une injection contenant notamment des vitamines. @Gkk242 @MaitreIleo @EPOlengha @Golva6 @AlibabaRDC @exxousia @elogemwandwe @FalialaKiza
Mais les règles d'hygiène laissent à désirer : chaque matin, cinq seringues seulement sont distribuées aux sœurs, et la même aiguille, nettoyée mais pas stérilisée, est réutilisée pour plusieurs femmes. Une excellente manière de disséminer le virus… @MTamfum @inrb_kinshasa
L'équipe découvre vite un autre mode de transmission. Beaucoup des personnes infectées ont assisté à un enterrement la semaine précédant les symptômes. Elles ont participé aux rites funéraires, notamment au lavage du cadavre, souvent souillé par des vomissements,
une diarrhée ou du sang provenant des hémorragies dues à la maladie. Des sécrétions hautement contaminantes, comme dans l'épidémie de Beni et Butembo.
Le patient travail de détective, avec pour armes les discussions, les statistiques et le raisonnement, commence à porter ses fruits. La mise en quarantaine des malades et des personnes en contact direct avec eux, l'information de la population et l'usage unique des seringues ....
viennent à bout de cette première poussée connue de fièvre Ebola du nom de la rivière proche de Yambuku, qui fera près de 300 morts. L'analyse des prélèvements confirmera qu'il s'agit bien d'un virus jusque-là inconnu.
Quelques années plus tard, Peter Piot est retourné au Zaïre pour combattre un autre virus, le VIH, démontrant que la maladie qui frappait initialement des hommes homosexuels pouvait aussi se transmettre entre hétérosexuels.
Un itinéraire que l'ex-directeur exécutif d'Onusida a relaté dans son autobiographie, No Time to Lose (W. W.Norton &Co, pas encore traduit en français). Peter Piot est revenu à Yambuku en février 2014, à l'occasion de son 65e anniversaire.
Prix de l'histoire

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