Thread by @CorentinSellin

Lisez et relisez cette phrase (et le passage souligné en rouge) sur la campagne #Trump et la #Russie du rapport #Mueller, elle revient 2 fois dans les 15 premières pages. De la notion de "collusion" qui est d'ailleurs aussi beaucoup discutée dans les 1ères pages. #teasing

2) Après le résumé du volume 1 sur 7 pages, dont le texte précédent page 5 est extrait, le rapport #Muller narre d'abord ses découvertes sur l'opération de déstabilisation de l'élection US 2016 par l'IRA de Prigozhin, proche de #Poutine, sur les réseaux sociaux.

3) Cette partie très caviardée sur l'ingérence de l'IRA russe sur les réseaux sociaux conclut clairement: l'IRA de Prigozhin viola les lois US contre l'influence étrangère des campagnes mais les campagnes locales de #Trump contactées par l'IRA ignoraient l'origine russe (page 35)

4) Page 36, passage fort du rapport #Mueller: le GRU, renseignement militaire russe, a piraté la campagne Clinton, le parti démocrate et diffusé les données piratées, puis fait diffuser via #Wikileaks, pour nuire à #Clinton. Mais coupe centrale sur le rôle de la campagne #Trump.

5) Pages 44-45: le rôle de #Wikileaks est abordé en détail dans la diffusion du matériel hacké par la #Russie sur #Clinton et les motifs purement politiques et partisans de #Assange y sont détaillés. Pas très "lanceur d'alerte"selon #Mueller...

6) #Assange est clairement accusé par #Mueller d'avoir sciemment menti sur l'origine des matériaux hackés par le renseignement russe même quand celui-ci fut démasqué par le renseignement US pour son piratage de #Clinton. (page 49)

7) Et à partir de la page 51, la désillusion, toute la partie sur les contacts entre campagne #Trump et #Wikileaks pour la diffusion du matériel volé par la Russie sur #Clinton est presque entièrement caviardée... Remboursez!! 😉

8) Les pages 51 à 57 sur les relations campagne #Trump/Wikileaks à l'été 2016 sont inaccessibles. Un peu ennuyeux, car c'était un des cœurs du sujet du rapport #Mueller...

9) Pages 59-60: #Trump Jr, le fils du futur président, a clairement communiqué avec Wikileaks dont #Mueller prouve qu'il voulait rentrer dans ses bonnes grâces. Mais #Trump Jr ne fait que de la publicité après publication par Wikileaks. Rien de criminel, donc juste intéressant.

10) A partir de la page 66, le MORCEAU de choix de la partie "collusion" de l'enquête #Mueller: les contacts de la campagne #Trump avec des représentants de la #Russie. Conclusion: pas de coordination ou de conspiration d'"après les informations disponibles". (page 66 §1)

11) 1ers contacts étudiés par #Mueller: ceux relatifs à la construction d'1 #Trump Tower à Moscou, qui sont abordés longuement (p.67-80) ET sans beaucoup de coupes car émanant essentiellement du témoignage de #Cohen qui a coopéré et eut sa sentence. Passage favorable à Trump...

12) Beaucoup de démarches d'émissaires autoproclamés de la #Russie pour faire venir #Cohen ou #Trump à Moscou de novembre 2015 à mars 2016 mais dans les 2 cas, c'était flou et ça n'aboutit pas. Vraiment rien de suspect sous la plume de #Mueller dans ce passage.

13) Cependant, on note dans ce long passage sur la tour #Trump à Moscou que le projet était avancé et qu'il a été mené par Cohen jusqu'en juin 2016, fin des primaires US, contrairement aux affirmations postérieures de #Trump qui jurait ne pas faire de business avec la #Russie...

14) A partir de la page 80, on passe aux contacts de #Papadopoulos, le conseiller politique étrangère recruté par la campagne #Trump en mars 2016 et qui est aussitôt entrepris à Rome puis à Londres par 1 mystérieux professeur #Mifsud, qui veut faire rencontrer #Trump et #Poutine.

15) Rappel: c'est très important puisque les indiscrétions arrosées de #Papadopoulos sur de supposées infos sales de la #Russie sur #Clinton auraient déclenché l'alerte des services de renseignement US sur la campagne #Trump en juin 2016. nbcnews.com/politics/donal…

16) Et là, c'est très intéressant, page 86, le rapport #Mueller affirme que ses témoins de la réunion de politique étrangère de la campagne #Trump le 31 mars 2016 ont entendu le futur président favorable à 1 rencontre avec #Poutine via #Papadopoulos.

17) Jusque là, le rapport #Mueller confirme nombre d' infos sorties par la #presse: les mensonges sur la #Trump Tower à Moscou, la main de la #Russie dans le piratage de #Clinton ou ici sur #Papadopoulos. D'où l'intérêt de délégitimer les #fakenews? nbcnews.com/politics/polit…

18) Le rapport #Mueller décrit comment en avril 2016 #Papadopoulos, se pensant missionné par #Trump est "pris en charge"par #Mifsud qui lui fait rencontrer des contacts de #Russie via des mails. Et le 26 avril,Mifsud parle des mails de #Clinton détenus par la Russie (pages 87-88)

19) Et BINGO… note 465 page 89: le rapport #Mueller confirme que le #FBI a ouvert l'enquête sur 1 éventuelle collusion de la campagne #Trump avec la #Russie à la suite des indiscrétions arrosées de #Papadopoulos auprès d'1 diplomate australien à l'été 2016.

20) Cette affirmation du rapport #Mueller est décisive car elle discrédite le récit du #Spygate que #Trump voulait lancer après le "No collusion, no obstruction". Le #FBI ne s'est pas basé sur le rapport Steele puis des écoutes, mais sur les indiscrétions de Papadopoulos.

21) J'ai l'impression d'être Costner/Garrison lisant le rapport Warren dans JFK: "Pose la question, pose la question" #Mueller ne vient pas tout de suite à LA question: #Papadopoulos a-t-il parlé dans la campagne #Trump des mails compromettants (dirt) de la #Russie sur #Clinton?

22) #Mueller y arrive page 93 et là… personne dans la campagne #Trump n'a pu se souvenir face aux enquêteurs si #Papadopoulos avait pu leur en parler de ces mails de la #Russie sur #Clinton. ILS NE SE SOUVIENNENT PAS ( dont #Miller le fameux conseiller #immigration)...

23) Et page 94, #Mueller dit ne pas avoir trouvé de mails lettres ou SMS démontrant que #Papadopoulos avait parlé de ces mails détenus par la #Russie sur #Clinton...quand le rapport #Mueller établit qu'il en a parlé à 2 représentants de gouvernement étranger- Grèce et Australie!

24) #Mueller semble buter sur la non coopération des témoins sans preuve matérielle. Il démontre pages 91-92 que #Papadopoulos a oeuvré jusqu'en juillet 2016 au plus haut niveau de la campagne (Sam Clovis) pour organiser 1 rencontre #Trump/#Poutine. MAIS ne parle pas des mails?

25) On en arrive page 95 à #CarterPage, conseiller diplomatique de la campagne #Trump pro-russe dont le rapport #Mueller précise aussitôt a) qu'il fut travaillé de longue date par le renseignement russe MAIS b) qu'il n'a pas, selon l'enquête, conspiré avec l'ingérence russe...

26) #CarterPage, qui conseille la campagne #Trump de janvier à septembre 2016, est central dans l'histoire de la collusion éventuelle avec la #Russie car en octobre 2016 il est mis sur écoute par le FBI grâce à 1 mandat délivré par 1 juge FISA à cause des suspicions sur lui.

27) Page 98 le rapport #Mueller note que #CarterPage fait valoir dans la campagne #Trump ses liens privilégiés avec des officiels russes, proposant à son tour 1 rencontre entre #Trump et #Poutine dès janvier 2016. Le nombre de personnes ayant proposé cette rencontre paraît dingue

28) Pages 100-101, le rapport #Mueller revient sur le voyage de #CarterPage à Moscou début juillet 2016 comme émissaire déclaré de la campagne #Trump. Malgré les passages caviardés, #Mueller note qu'il n'a guère pu avoir d'infos hors témoignage de Page sur son activité à Moscou

29) A ce stade du rapport #Mueller, on est déjà frappé par le nombre d'impasses qu'il semble avoir rencontré faute de moyens de reconstituer les faits et à cause de la non coopération de beaucoup de témoins qu'il note amèrement dès son résumé (cf. #Manafort)

30) Le passage suivant du rapport #Mueller sur les rencontres organisées en avril 2016 entre l'ambassadeur Kislyak, Sessions, Trump et Kushner par le think tank pro russe CNI de Daniel Simes ET les contacts ultérieurs démontre lui clairement leur innocuité totale. (pages 103-109)

31) Et là...ROULEMENT DE TAMBOUR… page 110... l'étape reine du rapport #Mueller partie #collusion avec la #Russie: la fameuse rencontre du 9 juin 2016 à la #Trump Tower entre fiston, Kushner, Manafort et l'avocate de #Russie #Veselnitskaya...

32) 1er point très important: #Mueller n'a trouvé aucun élément matériel pouvant attester que #Trump père avait été prévenu par son fils de cette rencontre montée pour que la #Russie fournisse des éléments compromettants sur #Clinton (page 110)

33) Et/mais page 113, #Mueller confirme (nouvelle info de la presse validée…) que #Trump Jr fils du futur président répond à 1 mail de Goldstone relayant la proposition du procureur général de #Russie de fournir des infos compromettantes sur #Clinton: "I love it".

34) Alors, vous me direz, ça c'est pas de la collusion? Le fils du candidat #Trump prêt à accepter des infos compromettantes d'1 puissance étrangère sur #Clinton? Oui...sauf que la réunion fait pschittt parce que #Veselnitskaya ne délivre pas les infos attendues. Lire ici.

35) Vraiment 1 passage passionnant du rapport #Mueller: 1 #Trump Jr tout prêt à faire de la collusion avec qui lui donnera du croustillant sur #Clinton mais qui ne le fait pas parce que son interlocutrice a affabulé. Or, pour la collusion, on juge des actes, non des intentions…

36) Nouveau passage moins palpitant (pages 123-129) où #Mueller démontre que les rencontres de #Sessions avec l'ambassadeur de #Russie Kislyak pendant la convention et en septembre 2016 étaient clairement des fausses pistes comme le changement de programme de #Trump sur l'Ukraine

37) Mais les pages sur #Manafort, l'ex-directeur de campagne de #Trump, celles-ci, on va en parler. #Mueller établit en effet page 129 du rapport que #Manafort a bien partagé avec l'oligarque russe Deripaska des infos confidentielles de la campagne via son adjoint Kilimnik…

38) Page 130, le rapport #Mueller révèle que #Manafort a comploté avec #Kilimnik pour faire passer 1 plan de paix en Ukraine orientale favorable à la #Russie. #Mueller n'a pas trouvé de preuve sur sa diffusion auprès de #Trump mais c'est là-dessus que Manafort a menti…

39) Et page 131, on est vraiment là dans le crucial du rapport #Mueller, après avoir constaté que #Manafort avait menti, le procureur constate son impuissance à savoir pourquoi il communiqua des sondages de #Trump à Deripaska l'oligarque de #Russie et ce qu'ils étaient devenus.

40) A partir de la page 144, #Mueller aborde 1 point moins traité dans le dossier #collusion, les contacts avec la #Russie APRES l'élection. #Mueller précise d'emblée qu'il n'a pas établi de coordination, juste là aussi de nombreux contacts initiés par la #Russie vers #Trump

<Interruption pour la nuit> Bonne nuit à tous, ne rêvez pas trop de #Mueller et de #Trump!! 😉

41) On apprend dans ces pages 144-154 les efforts visiblement approuvés par #Poutine lui-même (auprès du patron de l'Alfa Bank Aven) de la #Russie pour développer des bonnes relations avec la future administration #Trump de fin 2016 à janvier 2017 et revenir sur les sanctions US

42) Et de fait, le rapport #Mueller confirme qu'il y a bien eu 1 rencontre aux Seychelles entre Erik Prince, le fondateur de Blackwater, beau-frère de la future ministre de #Trump DeVos et Dmitriev, patron du fond souverain russe, le 11 janvier 2017, via Nader conseiller des EAU

43) Sauf que page 156 le rapport #Mueller révèle que Erik Prince a dit au procureur avoir rapporté à #Bannon cette rencontre des Seychelles tandis que #Bannon nie tout rapport de #Prince sur la #Russie. Et là encore, impuissance de #Mueller à obtenir les SMS de l'équipe #Trump.

44) Et Dmitriev ne s'est pas arrêté aux Seychelles, visiblement mandaté par #Poutine, il a fait passer via 1 banquier d'affaires très proche de #Kushner, #Gerson, 1 plan de réconciliation #Russie/#EtatsUnis en 5 points à l'équipe #Trump...(page 158)

45) Autrement dit, le rapport #Mueller confirme 1 nouvelle fois que l'équipe de transition #Trump était prête à coopérer et à travailler avec 1 #Russie que l'administration #Obama venait de sanctionner lourdement pour son ingérence électorale-ici confirmée par Mueller- fin 2016

46) Fin novembre 2016, #Kushner gendre du futur président #Trump peut ainsi dire à l'ambassadeur de #Russie Kislyak qu'il veut 1 nouveau départ entre les #EtatsUnis et son pays quand on sait déjà ce que la Russie a fait en faveur du beau-père. Pas de conspiration mais troublant.

47) Et là, re-BINGO (crépuscule?), le rapport #Mueller confirme que #Kushner gendre du futur président #Trump a DEMANDE à l'ambassadeur de #Russie Kislyak de pouvoir utiliser les téléphones sécurisés de l'ambassade pour être briefé par des généraux russes sur la #Syrie. Marquant.

48) Autre épisode dévoilé par la #presse US et confirmé par le rapport #Mueller: la conversation du futur conseiller sécurité nationale Flynn avec l'ambassadeur russe Kislyak le 29/12/2016 quand #Obama sanctionne la #Russie. Mot d'ordre: demander à #Poutine de ne pas surenchérir.

49) Et si #Trump lui-même n'est pas à l'origine du coup de fil aux Russes pour ne pas surenchérir aux sanctions d'#Obama, quand il est briefé sur ce coup de téléphone par KT McFarland, il remet explicitement en doute la responsabilité de la #Russie dans l'ingérence électorale.

50) A partir de la page 174, le rapport #Mueller explique ses décisions de poursuite et de non-poursuite sur la partie #collusion #Trump/#Russie. Plusieurs choses à noter: d'abord, toutes les poursuites concernant l'ingérence de la #Russie pas encore jugées sont caviardées.

51) Ensuite, la page 180 du rapport #Mueller est l'une des plus importantes, résumant ses décisions de poursuite et non poursuite quant aux contacts avec la #Russie qui satisfera ET le camp #Trump ET ses opposants. #Alire #fondamental

52) En résumé, #Mueller dit page 180 que:
a) il a découvert de très nombreux contacts entre #Russie et équipe #Trump
b) que ces contacts ne relevaient pas d'1 conspiration ou d'1 trahison délibérées
c) mais il a réfléchi à poursuivre quant aux lois de financement de campagne...

53) C'est l'1 des principaux passages du rapport #Mueller: pas de poursuites sur la conspiration car pas de coopération intentionnelle et consciente entre #Trump et #Russie (page 181)...

54)... pas de poursuite sur des membres de l'équipe #Trump (Page, Manafort, Papadopoulos) travaillant pour la #Russie PARCE QUE #Mueller dit ne pas avoir rassemblé assez de preuves pour aller au delà du doute raisonnable MAIS semble suggérer qu'il y avait des éléments...

55) Et surtout, page 185, une des infos cruciales du rapport #Mueller: le procureur a pensé mettre en accusation #Trump Jr, #Kushner et cie pour la réunion du 9 juin 2016 pour violation des lois sur le financement électoral. Il y a renoncé car pas d'infos finalement données...

56) Des pages 185 à 188, #Mueller détaille les raisons qui l'ont amené à ne pas poursuivre #Trump Jr et cie pour la réunion du 9 juin: pas d'intentionnalité de violer 1 loi qu'ils ignoraient, pas de fourniture par les Russes des infos espérées dont on ignore la valeur…

57) Après la page 191, #Mueller en vient aux faux témoignages qui ont été commis dans l'équipe #Trump et qui, il l'a dit dans son résumé initial, ont beaucoup gêné l'enquête. Il y a eu 1 volonté évidente de cacher les faits potentiellement incriminants dans l'équipe #Trump.

58) 1er faux témoin, #Papadopoulos qui a ment obstinément aux enquêteurs du #FBI et de #Mueller sur son statut quand il apprend de #Mifsud la détention par la #Russie des mails compromettants pour #Clinton. Il répète ne pas être alors membre de la campagne #Trump. Faux.Pourquoi?

59) Le rapport #Mueller explique alors, et c'est aussi décisif, que les mensonges de #Papadopoulos ont permis à #Mifsud son contact avec les Russes de mentir au #FBI lors de son interview de février 2017 avant de disparaître dans la nature et de ne pouvoir être réinterrogé…

60) 2nd menteur, #Flynn, alors qu'il est CONSEILLER A LA SECURITE NATIONALE du président #Trump, qui trompe le #FBI sur ses conversations avec Kislyak l'ambassadeur russe du 29 décembre 2016. #Mueller note qu'il a gêné et retardé matériellement l'enquête (page 195)

61) 3e menteur, #Cohen qui raconte n'importe quoi selon #Mueller au comité du renseignement de la Chambre en août 2017 sur le projet de #Trump Tower à Moscou pour en minimiser la portée… (page 196)

62) Il y a 1 4e menteur "anonymé" dans 1 passage caviardé de A à Z (pages 196-198) puis #Sessions, ex-ministre de la Justice de #Trump, est lui exonéré de ses oublis sous serment au Congrès quant à ses rencontres avec #Kislyak car elles étaient assez anodines pour être oubliées

63) Ce passage final du 1er volume (sur la #collusion) du rapport #Mueller quant aux mensonges a posteriori de l'équipe #Trump sur ses contacts avec la #Russie est CAPITAL car il laisse entrevoir 1 volonté coordonnée de "brouiller les pistes". #Mueller ne dit rien d'1 tel dessein

64) MAIS il faudra, à la lumière du rapport #Mueller, scruter les pardons éventuels de #Trump envers 3 hommes: #Papadopoulos, #FLynn et #Manafort. Leurs mensonges ont, de la plume même de #Mueller, retardé et entravé matériellement l'enquête.

65) #Breaking Y a encore de la route… On en arrive au volume 2 sur l'entrave/ obstruction à la justice qu'ont pu constituer les actions de #Trump, 1 fois l'enquête du #FBI, confiée au procureur spécial #Mueller en mai 2017, ouverte à l'été 2016.

66) Sur l'obstruction, tout est résumé par #Mueller dans les pages 1 à 9 du volume 2 de son rapport et on peut sans doute dire que ce sont, à ce jour, les pages les plus importantes de la présidence #Trump.

67) #Mueller commence par définir le cadre juridique de son travail qui vous sera familier si vous me faites le plaisir de me lire depuis plusieurs mois. D'1 part, #Mueller accepte la norme interne du ministère de la Justice de ne pas pouvoir poursuivre 1 président en exercice.

68) MAIS/ET c'est décisif, #Mueller tire les conséquences juridiques de cette impossibilité pour lui de poursuivre #Trump président S'il a pu mener 1 enquête criminelle, il renonce à établir 1 jugement sur les actions d'1 président qui ne peut se défendre puisque non poursuivi.

69) Autrement dit, #Mueller dit avoir mené sur l'#obstruction 1 enquête criminelle pour établir des faits quant à #Trump président mais il dit par avance qu'il ne lui revient pas, à l'issue, de qualifier ces faits qu'il ne pourrait pas, de toute façon, poursuivre. #essentiel

70) ET- ce moment est essentiel- s'il ne peut se prononcer sur la "criminalité" des faits établis sur #Trump et l'#obstruction, #Mueller dit qu'il aurait pu, à l'issue de l'enquête, au moins déclarer qu'ils n'étaient PAS criminels. Or, il dit qu'il NE PEUT PAS l'exonérer.

71) Il faut bien insister: #Mueller dit qu'il ne pouvait pas conclure à 1 crime du président #Trump PARCE QUE c'est IMPOSSIBLE statutairement. Mais il dit qu'il aurait pu conclure, comme sur la collusion, ne pas avoir établi de faits délictueux. Or, il dit ne pas pouvoir le faire

72) Et on comprend alors la ruse sublime de #Barr (gross filou😉) dans son résumé des conclusions de #Mueller où il a exposé seulement la phrase finale du raisonnement juridique du procureur: "Si le rapport n'a pu établir 1 crime du président #Trump, il n'a pu l'exonérer"...

73)...car #Barr a juste oublié de préciser qu'il était IMPOSSIBLE juridiquement pour #Mueller d'établir 1 crime de #Trump et seulement POSSIBLE de l'exonérer.Les 2 parties de la phrase n'ont donc absolument pas la même valeur avec le contexte de l'explication juridique de Mueller

74) Le rapport #Mueller dit avoir découvert des faits d'obstruction de #Trump relevant d'une qualification criminelle qu'il ne lui revient pas d'énoncer quand la présentation de #Barr laissait supposer qu'il hésitait sur la qualification des actes… Malin.

75) A partir de la page 15, #Mueller rapporte donc tous les faits possiblement relatifs à 1 #obstruction de la justice qu'il a pu relever sur Donald #Trump, à commencer durant la campagne quant à ses réactions à propos de l'ingérence de la #Russie dans l'élection US…

76) Et c'est 1 #Trump menteur pathologique, que décrit froidement le rapport #Mueller, ici sur ses liens d'affaires avec la #Russie niés à l'été 2016 (page 19, vol II) mais aussi enthousiaste à la publication par #Wikileaks des piratages de #Clinton.

77) Nouveau moment fort du rapport #Mueller quand il examine les raisons ayant poussé #Trump à virer #Comey, directeur du #FBI. Il revient sur 1 dîner en tête à tête avec le président ET affirme que beaucoup de faits accréditent le témoignage de Comey…

78) Pages 58-61 cependant, #Mueller dédouane #Trump de l'obstruction quant à ses demandes répétées à ses chefs du renseignement de déclarer qu'il n'était pas l'objet de l'enquête sur la collusion avec la #Russie en mars-avril 2017: pas d'intention de blocage de l'enquête.

79) Le rapport #Mueller revient ensuite très longuement sur les circonstances immédiates du renvoi de #Comey début mai 2017 par #Trump. 1 mensonge éhonté mais éventé de l'administration y est exposé: avoir voulu faire de ce limogeage la décision de #Rosenstein. C'est Trump seul.

80) Pourtant, la future secrétaire à la presse #Sanders, alors no.2, n'hésita pas à mentir avec front aux journalistes en affirmant que #Comey avait été viré par le no.2 de la Justice #Rosenstein et non par le président #Trump, qui la félicita pour ce mensonge.

81) Dans son analyse juridique du renvoi de #Comey,#Mueller le soumet aux 3 critères qu'il a retenus pour quantifier ET qualifier l'obstruction à la justice:
. était-ce 1 entrave à l'enquête?
. Y avait-il motif pour #Trump à faire obstruction?
. Y avait-il intention d'entraver?

82) Sur le renvoi de #Comey aux pages 75-76, l'analyse de #Mueller n'est pas arrêtée: oui, #Trump avait motif juridique pour virer #Comey et faire obstruction, il y avait 1 intention car le #FBI ne le déclarait pas hors de cause MAIS ce renvoi n'arrêtait pas l'enquête…

83) De toute façon, pendant tout son rapport, sur le renvoi de #Comey, #Mueller admet qu'c'est un acte qui appartient aux prérogatives constitutionnelles du président, ce qui rendrait encore plus difficile de prouver une obstruction de #Trump.

84) Dans ce volume 2 sur l'#obstruction du rapport #Mueller, qui devient beaucoup plus technique après la page 157 à partir de laquelle le procureur démonte les arguments des avocats de #Trump selon lesquels il ne pourrait être poursuivi pour obstruction, j'en viens à l'essentiel

85) #Mueller analyse comme remplis les 3 critères d'obstruction à la justice de #Trump sur les faits suivants:
.sa demande officieuse à #Sessions en juin 2017 de limiter le périmètre de l'enquête #Mueller
.ses demandes répétées à #Sessions de reprendre la direction de l'enquête

86) Mais 2 actions de #Trump intriguent le plus #Mueller sur l'obstruction et son analyse pourrait les qualifier ainsi: sa demande à l'avocat de la Maison Blanche McGahn de virer #Mueller à la mi-juin 2017 (pages 77-90) ET son effort pour le dissimuler 1 an plus tard (p.113-120)

87) Bref, en ayant lu scrupuleusement ce volume II sur l'obstruction, on se rend compte qu'en effet, comme il le répète en conclusion, #Mueller, même s'il ne peut émettre de jugement "qualifiant", ne peut exonérer #Trump. On est donc loin du blanc-seing délivré par #Barr...

88) En conclusion, 1 lecture aride mais remarquablement précise ce rapport #Mueller, dont les dés semblent pourtant pipés dès le départ: l'enquête a toujours 1 temps de retard sur les principaux suspects (#Russie, campagne #Trump) et n'a pas les moyens techniques de le rattraper

89) On sent donc à lire les 2 volumes du rapport #Mueller 1 frustration des enquêteurs surtout face aux mensonges répétés d'1 partie des impétrants, ceux de #Manafort étant particulièrement soulignés, et aussi face à la limitation imposée par le statut présidentiel de #Trump.#Fin